Historique d'un piège

La rencontre

Fin d'août 2010, nous partons pour une semaine, une dizaine de motards, à une concentration moto, réservée aux Harley, GoldWing et Trikes, au Cap d'Agde. Nous avions tous  rendez vous sur une aire d'autoroute pour nous déplacer en groupe jusqu'à la manifestation. Deux nouvelles venues dans l'équipe, M et S (mon vampire..). Tout de suite, nous nous sommes remarqué... non pas le coup de foudre, mais il y avait ce petit truc indéfinissable qui titille. Enfin quand je dis "nous", c'était surtout moi. Car comme pouvez le lire sur tous les sites consacrés à ces malades, ils sont complètement dépourvu de sentiments... si ce n'est des vôtres.

La mise en place du piège

Charmante, sexy, enjouée, extravertie, intelligente, belle, un sourire à vous faire damner, un regard... Bref au fil du temps, j'ai commencé à tomber sous le charme, sans que ce soit encore de l'amour. Tant et si bien, qu'au détour d'une soirée, "on", (je...) parle de ma situation amoureuse, de mes désirs, de mes valeurs. C'est a ce moment là que vous êtes foutu ! Elle avait repéré sa proie. Paradoxalement, vous avez l'impression que c'est un échange, un dialogue. Que nenni ! Avec le recul, je sais qu'elle ne m'a rien dit d'elle, ou que des banalités, alors que moi je me suis dévoilé.

De plus, en regardant les photos prises pendant ce séjour, je constate qu'elle était constamment à mes côtés, même si elle n'était pas, elle, ma passagère.

Le ferrage

Le séjour durait une semaine. mais S devait rentrer plus tôt car elle avait des engagements. Nous avions loués plusieurs appartements et ce dernier soir elle se trouvait avec moi (et plusieurs autres) sur le balcon du logement que j'occupais. Fin de soirée sympa, apéro, discussions à bâtons rompus, rires,  lorsqu' elle a du se lever pour aller chercher un chiffon afin d'essuyer un verre que s'était renversé. Je me suis levé également et me suis retrouvé face à face d'elle dans l'appartement.... Je l'ai prise dans mes bras et lui ai dit que j'étais triste qu'elle doive partir plus tôt.... Nous nous sommes embrassé et cela à très vite fini dans mon lit !

Le matin, lorsque je me suis réveillé, elle était déjà partie. Je me suis immédiatement senti triste avec un sentiment de manque profond... j'étais tombé amoureux !

Le reste de la semaine, nous n'avons pas cessé de nous envoyer des SMS, plus brûlant les uns que les autres. Là c'était bon, le coup de foudre, le ventre qui se noue, les pensées qui ne vont que vers elle... ferré !!!

L'état de grâce

Dès le lendemain de mon retour, nous nous sommes immédiatement vu.... pas la peine de vous expliquer plus de détails: de vrais collégiens ! Très vite je lui ai présenté mon fils, avec lequel elle a été très charmante, des amis, idem. Elle, première surprise, pour l'anecdote, ce fut son chien.... un truc horrible, qui rote, pète et respire comme une locomotive: j'ai nommé un bouledogue français ! Moi qui déteste les chiens.... et qui par contre adore les chats.... Super ! Je lui demande son âge (celui du chien à quatre pattes !) en espérant qu'il a au minimum 14 ans et qui ne lui reste plus que 3 mois à vivre... Raté ! Il n'a même pas une année....

Quand on lit sur les site consacré aux PN (Manipulateurs Narcissique) qu'ils vous arrivent à vous faire accepter des choses qu'en tant normal vous ne feriez pas.... Vous me direz que ce n'est qu'un chien et ce n'est pas si grave si il n'y a que ça.... Ben si seulement !

Elle me présente également ses amis... enfin pas tous. Un PN cloisonne, mais ça je ne le savais pas. Il faut dire qu'une saloperie pareille je n'étais même pas au courant que ça existait, alors les détails....

Nous faisons l'amour comme des malades, ses fantasmes correspondent aux miens (comme par hasard), elle n'a pas de tabou... Elle est même entreprennante, devance mes désirs...Fait des massages de rêve. C'est pas possible, mais pourquoi je ne l'ai pas rencontrée plus tôt !

Elle est câline, tantôt fougueuse, tantôt langoureuse. Elle me dit qu'elle n'a jamais connu ça avec un homme (ni une femme... elle n'est pas bi)... A plus de 45 ans ??? Alors que je vous rassure de suite, je ne suis pas une bête de sexe, même si je me "débrouille" très bien et que je n'ai absolument aucun problème. Evidemment, si une femme dit ça à un homme, on est parfois tellement con, qu'on le crois, même si la femme est connue pour avoir une réputation d'enfers. VOUS êtes le King ! Et c'est encore pour mieux manipuler comme vous aller pouvoir le découvrir. 

Ca commence...

Un PN, ça transmets des messages par personnes interposées. Vous lirez ça dans tous les sites sur le sujet. Un jour sa meilleure amie, me fait une confidence:

"Tu dois être un bon coup, vu que S est avec toi... Tu sais si elle n'est pas satisfaite sur ce plan là tant au niveau de la quantité que de la qualité, elle cherche vite ailleurs"

Pour dissiper tout malentendu, son amie est lesbienne....

Aïe, donc je comprend que j'ai intérêt à assurer, même si pour l'instant je suis une bête, va pas falloir faillir. Premier petit truc qui vous déstabilise, un tout petit peu. Mais bon.... 

Premier clash

Dimanche... S est quelqu'un qui aime recevoir.. afin de briller ! Et le dimanche c'est le jour rêvé pour recevoir des amis, le plus possible. elle invite donc quelques uns de mes amis et des siens... qui ne viennent pas ! Donc vers midi, tous le monde arrive (mes amis donc...) et rires, discussions enflammée mais qui ont toutes une caractéristique: elle sont centrée sur elle. Il n'y a que elle qui parle, affirme et choisi les sujets de discussions. Vers les 18 heures, après avoir beaucoup bu (Elle a aussi un gros problème d'alcool, mais tiens très bien les doses) Elle propose péremptoirement d'aller faire un jaccusi chez Y présent. Y, mon ami, est un peu surpris, et ne se prononce pas vraiment. De plus je lui fait observer que vu l'heure ce ne va pas être possible pour moi, car mon fils rentre de chez sa mère et que j'ai pour principe d'être présent le dimanche soir pour lui. C'est un moment privilégié entre mon fils et moi, ou l'on peut se retrouver, parler et passer un moment ensemble. Et là qu'elle ne fut pas mon étonnement à la voir rentrer dans une colère monumentale, affirmant "que l'on s'en fout" (c'est sa phrase favorite) et qu'a 17 ans, il peut bien se "démerder" tout seul, et que les siens n'ont pas besoin d'elle dans la mesure ou le frigo est plein. La dessus je lui rétorque qu'elle à peut être raison, mais que le mien n'est pas en passe de devenir en délinquant, référence faite à l'un des siens qui a aussi 17 ans. 

Je vous l'accorde, la réflexion n'était pas vraiment courtoise ni élégante, mais ce n'était en même temps que le vérité....

Là dessus, mon ami Y rentre chez lui, et je fais de même... fâché.

j'arrive chez moi et je reçois un SMS de sa part m'invitant à consulter mes e-mail, ce que je fais immédiatement. Là elle m'écrit qu'elle veux me quitter, que nous ne sommes décidément pas fait l'un pour l'autre, etc... et qu'elle m'avais bien dit "que ce n'était pas une bonne idée de sortir ensemble". Phrase qu'elle va me sortir assez régulièrement... pour aujourd'hui se disculper de toutes responsabilités. mais ça, je ne l'ai compris que maintenant: un PN n'est jamais responsable de la situation qu'il engendre !

Je lui répond également par e-mail que je ne suis (évidemment) pas d'accord, que je l'aime etc... et je reçois un SMS: "touchée, coulée". On s'appelle... et je reprend la voiture pour aller la voir: larmes, excuses, embrassades. Là elle a la preuve que je suis prêt à subir son travail de vampire psychologique. La pire c'est que c'est la victime qui ferme sa cage à clef....

On enchaîne...

De plus en plus les petites phrases assassines s'enchaînent... jeu de mot mais tellement vrai ! Ca va de ma manière de m'habiller, mon parfum, qui est pour les ringards, mon appartement, ma déco, l'endroit.... tout y passe. c'est juste nul, pas dans le vent, pas actuel, vieillot. Ce que je bois, ma façon de penser, prévoir l'avenir (pour elle la vie c'est maintenant, là, tout de suite !).

Il y a aussi les critique sur mes amis, notamment sur Y, qui est une personne toxique, qui me veux aucun bien, qui essaye de me manipuler (sic...). Je sais bien que Y n'est pas parfait, mais je le connais bien... et c'est un de mes meilleurs amis que je fréquente depuis plus de 20 ans. 

Tant et si bien, que la culpabilité me gagne, me ronge et commence à me déstabiliser. Tout ce que je fais devient mal, pas à son goût. Je doute, j'ai peur. Je culpabilise lorsque je ne suis pas avec elle, mais que je m'occupe de mon fils. Je coure dans tous les sens, pour faire mes courses, pour la voir, pour mon fils, et pour mon job... que je commence à délaisser, de sauter des rendez vous juste pour être disponible. J'ai le cerveau en compote et je n'arrive plus à avoir une pensée cohérente... ni dans mon job, ni ailleurs... C'est elle qui m'explique comment je dois contacter mes clients, et j'en redemande !

Je suis fatigué, tellement fatigué.... Et j'ai peur de ne plus pouvoir assumer sexuellement... Vous vous rappelez que je dois "assurer" si je ne veux pas qu'elle me trompe ? (...)

Une soirée entres amis

C'est un jeudi. Malgré mon épuisement, je décide d'inviter JC (un autre de mes amis proches) et sa compagne avec elle, à manger une fondue dans un restaurant réputé justement pour ce mets. (noter que c'est elle qui a choisi l'endroit...). JC et sa compagne arrive en retard à cause des routes enneigées. Pendant notre attente, l'Humagne (vin rouge) coule à flot.... chez elle ! Tant et si bien que c'est plus de un demi litre qui a déjà passé en moins de trois quart d'heure. La conversation part sur le réchauffement climatique, et j'essaye vainement d'y rentrer... et à chaque fois, c'est un geste de la main étayé d'un "mais on s'en fout !" Naturellement je commence à faire la gueule. ensuite ça part sur le ski ou JC parle de sa manière de skier... et là il se fait parfaitement massacrer pour des "vous êtes chiants", "vous êtes des connards", "vous n'avez rien compris", le tout arrosé encore et toujours d'Humagne... et de sourires ravageurs, tant et si bien que JC ne sais plus très bien si c'est du lard ou du cochon. Enfin il décide de mettre un terme à cette conversation.

C'est là qu'elle se tourne vers moi, et qui me dit: "ça va pas ? tu en fait une gueule ? Il y a un problème?" Ben vi, il y en a un de problème ! Elle me "propose" de sortir pour que l'on s'explique, ce que je refuse en lui disant que l'on réglerais ça plus tard. Elle insiste, et je refuse. Du coup, elle allume sa cigarette en plein restaurant (Interdit aussi en Suisse), prend son sac et sort.

Dix minutes plus tard, elle n'est toujours pas revenue et je contrôle mon téléphone qui était dans ma veste: deux appels en absence, et un message sur mon répondeur qui disait en substance: Vu le manque d'intérêt pour elle (sic..) et que je me permettais de la laisser seule, de nuit, en talons aiguilles en pleine rue, que c'est son grand fils qui vient la chercher. De la part d'une femme capable de traverser tout un village à moitié nue, et je pèse mes mots....

Résultat des courses, plus de 150.-- Francs d'Humagne (plus d'un litre !) pour elle, et pour moi, un sentiment de frustration terrible teinté de culpabilités. 

Lorsque on en a reparlé le lendemain, c'était de ma faute, car elle ne s'était rendu compte de rien, que j'aurais dû la stopper, l'avertir, et qu'elle ne pensait pas que JC était si fragile.... et qu'il pouvait bien se défendre tout seul et dire ce qu'il pensait, un grand garçon comme lui....

Bilan: Je suis coupable de ce qui c'est passé, je l'ai abandonnée sur un trottoir, mon ami ne sait pas s'affirmer et qu'elle est à nouveau victime.

Le pompon: quelques temps plus tard, alors que je ne lui avait rien demandé, elle "m'avoue" que ce n'est pas son fils qui est venu la chercher... mais son ex, M, qui par hasard passait par là ! Et vous n'aller pas le croire, je ne suis même pas fâché, au contraire je me suis presque excusé, et que je comprenais qu'elle se soit réfugiée vers quelqu'un de connu, et que de toute façon c'est moi qui avait provoqué cette situation.

Pour finir, elle m'a menti lorsque elle m'a dit qu'elle avait contacté JC pour savoir si elle avait fait quelque chose de mal et si c'était vrai qu'elle l'avait blessé et qu'il avait répondu "mais pas du tout". Ayant demandé confirmation a mon ami, il m'a dit qu'effectivement elle avait pris contact avec lui, mais qu'en aucun cas elle s'est excusée. 

Un anniversaire

Nous sommes un soir de décembre ou lequel nous sommes invité chez un de ces meilleurs amis. C'est aussi mon tatoueur. Nous arrivons séparément, pour je ne sais plus quelle raison. Mais comme je ne connais pas l'adresse, elle doit me téléphoner pour me la communiquer. Nous avions rendez vous pour cette fête vers 16h 30... mais c'est vers 17h 15 qu'elle m'appelle pour me dire ou c'est, mais elle n'a pas l'adresse exacte. Là aussi c'est une de ses spécialités: arriver avec 1 heure de retard chez les gens... voir plus... et trouvant ça parfaitement normal. Bref, me voilà parti, sans vraiment savoir ou je vais, mais elle m'a dit que si je ne trouvais pas, je n'aurais qu'à lui téléphoner. Je trouve plus ou moins, repère sa voiture, mais il y a plusieurs entrées et bâtiments à proximité. Je l'appelle donc, plusieurs fois, mais pas de réponse... Je me débrouille et fini par trouver l'adresse. Lorsque j'arrive, je lui demande pourquoi elle n'a pas répondu à son téléphone et me rétorque avec un grand sourire qu'elle l'a laissé dans sa voiture... mais ce n'est pas grave puisque je suis là.

Comme à son habitude, elle essaye de briller, mais manifestement les convives présents ne lui portent pas vraiment attention. Elle parle fort, essaye d'accaparer l'attention, et ça commence à me fatiguer. Je m'éclipse vers la zone fumeur que notre hôte a aménagé afin de ne pas déranger les non fumeurs. Là je fais la connaissance de plusieurs personnes, avec qui j'entame des conversations courtoises, et surtout dans le calme... un vrai bonheur ! C'est à ce moment qu'elle vient vers moi, et je constate qu'elle est contrariée: "Tu ne t'intéresse même pas à moi, et tu préfères la compagnie de ces "poufs", surtout de cette blonde qui est moche, je ne vois vraiment pas ce que tu lui trouve" etc...

Vers la fin de la soirée, elle embarque sa fille, son chien et rentre chez elle me laissant là en plan. Je devais la rejoindre chez elle pour passer la nuit, lorsque je reçois un SMS me disant qu'il ne faut absolument pas venir, car elle a croisé quatre contrôles de police, et que c'est trop dangereux.

Je prend congé et rentre chez moi, dont le chemin est a peu de chose près le même que le sien, sans voir l'ombre d'un gyrophare......

 

Un noël particulier

Nous sommes à l'aube des fêtes de fin d'année. Je suis littéralement épuisé. C'est aussi une période de l'année de folie en terme de job. Il faut tout finir avant le 1er janvier, budgets des clients obliges. Et je culpabilise, encore... je n'ai pas eu le temps de faire les cadeaux, surtout les siens ! D'autant plus que j'ai (encore ¨) la boule au ventre. Que lui offrir ? Je vais être de toute façon à côté de la plaque... encore ! J'interroge ses amis qui la connaisse bien (enfin pas si bien que ça....). Un voyage, un souper aux chandelle, tout des trucs que je ne sens pas et que je n'ai pas le temps d'organiser. Je me rabat sur une grande idée: une bougie, oui, mais pas n'importe qu'elle bougie. Une de ma fabrication, avec sable, pierres et vase. Je sais qu'elle aime ça. J'achète ce qu'il faut et confectionne le cadeau. 

Viens le jour.... je vois la pile de cadeau, et mon ventre se noue: il y en a une belle quantité, et je ne comprend pas pourquoi. On avait décider de ne pas faire de cadeaux aux enfants ce jour là. Et je me retrouve comme un con avec ma bougie. Pas eu un seul instant l'impression de m'être fait piégé, mais par contre la nette impression de n'être qu'une grosse merde.

Et vient la distribution: elle déballe la bougie, et se fend d'un petit merci. Je suis ridicule ! Et en plus la couleur n'est pas dans le ton de la table.... Et m'offre le mien: un parfum Hermès hors de prix, et je me fait gratifier d'un " voilà ce que j'aime. Je suis sûre que ça t'ira bien".

Vite, donner moi une pelle et une pioche que je m'enterre, moi et ma bougie !

Le reste de la journée se passe avec un goût de terre dans ma bouche et j'essaye tant bien que mal d'avoir bonne allure. 

Des faits en vrac

Un PN arrive à vous faire des choses que vous ne feriez pas en tant normal. C'est tellement vrai: j'ai une voiture "jouet", un gros cabriolet Mercedes, auquel je tiens comme à la prunelle de mes yeux. Je ne la prête jamais !!! Et pourtant, sans qu'elle me le demande de manière explicite (c'est là ou c'est fort) j'ai prêté cette voiture à son fils pendant une semaine.

Au départ, c'est elle qui voulait prêter sa voiture.... elle m'explique qu'il en a absolument besoin, car des horaires de cours ne lui permet pas de prendre les transports public. Ce qui était tout à fait vrai.

Mais elle ? Elle en a aussi besoin de sa voiture ! C'est là qu'elle m'explique qu'elle va se débrouiller, prendre des taxis au besoin... mais je sais qu'elle est en ce moment dans une situation financière catastrophique. Alors bonne poire, je lui propose MA voiture ! Bon, j'ai eu quand même un éclair de lucidité: ma voiture je la prête à son fils, pas à elle. Il faut savoir qu'elle roule comme une patate, et le plus souvent bourrée.... D'ailleurs je me pose la question si elle à encore son permis.

Maintenant si on pouvait lui poser la question, elle dirait qu'elle n'a jamais rien demandé, et que c'est moi qui ai proposé. Et c'est vrai !!! Saloperie !

 

Petites brimades au quotidien. Un truc qui me rendait fou: régulièrement on allait boire un petit apéro. Au moment de payer, ce que je faisais de bon coeur, elle se levait, prenait son chien (l'autre horreur..) et moi je me retrouvais comme un con à attendre la monnaie, tout seul. Ensuite, je lui courrais derrière, mieux que son bouledogue, qui lui n'obéissait que quand il avait envie. C'était moi le chien.....

 

Toujours au sujet des apéros: je marnais comme un fou au boulot pour pouvoir l'inviter vers les 17h à venir boire un verre. Seulement, aux environs de 18h 30, moi, je devais rentrer pour faire à manger à mon fils et finir ma journée de boulot, avec des rapports et autres paprasseries... et comme elle était en grande discussion avec au moins trois à quatre "piliers de bar",lorgnant dans son décolté, je repartais seule, et elle, elle faisait la fermeture. Et moi je culpabilisais, me rongeais les sangs pour savoir ce qu'elle faisait avec tout ces types. Et je ne disais rien, car je ne voulais pas qu'elle se sente enfermée dans la relation. on crois rêver.... 

 

Dernièrement, nous sommes allé faire une petite balade en moto. On rentre dans un café pour se réchauffer, et je tombe sur un pote, lui aussi motard, avec sa compagne. On s'assied à la même table et on commence à discuter. Elle n'est pas à ce moment "le centre du monde", et je sens très bien la tension monter. Au moment de payer, elle se lève soudainement et sans regarder personne dit au revoir, et sort. Evidemment, moi je me sens comme un con, les autres aussi d'ailleurs, paye, les salue avec un air géné et sort à mon tour. Et c'est là que j'ai droit à un "Quel connard ce type !". Même si je n'ai pas un amour immodéré pour ce pote, je ne dis rien, avale ma honte et encore une fois je culpabilise de lui avoir présenté "un con". C'est vrai, que ses amis, eux sont tous géniaux....

Le début de la fin

Vendredi 7 janvier 2011, L vient manger chez moi. C'est une amie de longue date. Nous parlons de nos problèmes de couple respectif, puis après le souper la soirée continue devant un verre au salon, quand soudain, on sonne à la porte: S. Je la fais rentrer et elle aperçoit L. Alors là commence un drame: elle toise du regard L, qui ne se laisse pas impressionner et soutient son regard... et c'est parti pour la Comedia del Arte. Je l'ai trompée, il ne faut pas la prendre pour une conne, etc.. etc...

Je vous fait grâce des détails, S est partie en claquant la porte, L est partie un petit moment après et S est revenue.. je lui avais supplié de revenir ! On dort ensemble, et le matin je me réveille, seul. Elle est partie tôt et m'a laissé une lettre ou en substance elle voulait me quitter... mais pas trop. Tant est si bien qu'une heure plus tard j'allais la chercher avec ma moto. Nous avons passé près de 6 heures à discuter sur une terrasse ou j'ai réussis à lui dire que je l'aimais, mais que notre relation devait s'arrêter là. Toutefois, nous resterons en contact, je continuerais à l'aider dans la recherche d'un job, que je la soutiendrais financièrement si elle le voulais, etc... etc... Grave erreur !

En fait elle est devenue charmante, aimante, un vrai trésor. Mais alors pourquoi j'ai toujours ce sentiment de culpabilité ? Pourquoi je me sens toujours aussi mal ? Non décidément, ça ne va pas.

C'est alors que j'en parle à L, qui ne me dit rien d'autre que d'aller voir sur internet ce que c'est un pervers narcissique. Je savais pas de quoi elle me parlait. Et là je suis tombé des nues: Je voyais noir sur blanc ce que je vivais. J'y suis passé un bon bout de la nuit et au matin je tirais la prise......

Epilogue

Mais pourquoi m'as tu fait tant de mal ? Moi qui ne voulais rien d'autre que de te rendre heureuse. Pourquoi ?