Au jour le jour

Ce sont mes états d'âmes au jour le jour, mes pensées et mes ressentis par rapport à cette événement

jeudi 19 janvier 2010

Voilà, j'ai tiré la prise ce matin. On devait se voir pour un déménagement de tapis. Je lui ai téléphoné pour lui dire que je ne viendrais pas, et que je la quittais définitivement. Elle m'a demandé la raison... je lui ai répondu que je ne lui la donnais pas, c'était comme ça ! Je ne voulais pas entrer dans une polémique dans laquelle je n'avais aucune chance de gagner.

Cinq minutes plus tard, j'ai reçu un SMS incendiaire:

"C'est la manière de procéder dans ces cas là qui définit la beauté et la virilité d'un homme. Je me suis trompée, tu n'es pas un chevalier. Je commets aussi des erreurs et des fautes de goûts. bonne route."

A là, je me suis senti encore une fois ruiné. Lui répondre ? Mais quoi ? Et est ce que ça en vaux la peine ? Boule au ventre, mal à la tête... mais il faut que je réagisse, c'est plus fort que moi:

"Maîtresse de la manipulation et du mensonge... Voilà ce que j'ai découvert. J'espère juste que plus personne ne tombe là dedans. Pour ma part je réserve mon côté chevalier à des personnes sincères et belles. A bon entendeur !"

La réponse suit immédiatement:

"Bla bla bla. Qui me parle ?"

La elle avait compris... et moi j'ai commencé à pleurer.

Vendredi 20 janvier 2010

J'ai passé mon jeudi après midi à surfer sur des sites traitant le sujet. Ce vendredi je n'arrive toujours pas à croire ce qui m'était arrivé. Je doute: non ce n'est pas possible, je me suis trompé, elle n'est pas comme ça, c'est moi qui ai tord, c'est moi qui ai tout imaginé. 

Je suis fracassé, et je fais l'état des lieux. l'ampleur des dégâts est juste hallucinant. Je parcoure encore et encore tout ces sites. Et à chaque fois, les réponses me viennent, plus implacables au fil du temps. je fait un test qui repère les PN (voir rubrique test) Sur 30 questions, il faut 14 réponses positives pour qu'elle soit réellement une PN: elle en a plus de 25 !!!

Je suis détruit.....

Samedi 22 janvier 2010

Ce matin, je me réveille... mal. Hier soir j'ai changé et lavé mes draps de lit. Je tremblais, j'avais l'impression d'avoir pris un coup de poing dans le ventre quand je suis rentré dans ma chambre à coucher. Mal dormi, avec des cauchemards. Je pense à elle....

Dans l'après midi, je suis rentré chez moi: immédiatement, de nouveau ce goût nauséeux dans la bouche, tremblements et boule au ventre.

Là je décide de faire ce site, et je passe tout l'après midi à écrire. Je dois voir C ce soir, mais je lui téléphone que je ne peux pas venir. Et 2 minutes plus tard, je regrette, puis non.... Mes envies changent toutes les 5 minutes. Je pense quelque chose et immédiatement son contraire. Je me sens perdu.

Dans la soirée, je relis un mail de L qui m'écris que ce que j'ai subi, ce n'est pas de ma faute. J'ai juste eu la malchance de croiser sa route, comme on croise un voleur, un violeur, un délinquant. VIOLEUR !!! Ce mot sort de mon écran et clignote dans ma tête. Je me mets à nouveau à pleurer. Je me dégoûte, je me sens sale. Exactement, comme je l'imagine, d'une femme violée. Je me rend compte que j'ai subi un viol, un viol psychologique. J'ai beau me laver pendant des heures, je me sens sale. 

Dimanche 23 janvier 2010

Ce matin je me réveille avec une immense tristesse dans l'âme. Dans l'âme, c'est exactement ce que je sens blessé. Cette nuit j'ai sursauté à chaque fois que j'entendais une voiture s'arrêter... c'est elle ? Je le redoute et dans le même temps je l'espère... follement. Je l'imagine la trouver dans l'encadrement de ma porte. J'hésite entre la prendre dans mes bras et m'excuser d'avoir pensé des choses si horribles sur elle... ou de la foutre dehors !!!

Je continue mon site... ça me fait du bien... et du mal. Je n'ai plus envie de rien, je n'ai plus aucune libido. Je ne suis plus qu'une coquille vide. Ou pleine, mais de dégoût....

Bon ça fait depuis ce matin que je bosse sur le site. Ca va mieux, je déballe, je déballe.... Je vais aller chez un pote du Club boire un verre, mon fils va rentrer ce soir, et C va venir manger. Je voudrais juste que les conversations ne tourne pas exclusivement sur S. Mais en suis capable ? Un des trucs de PN, c'est que l'on parle d'eux constamment, même si il ne sont pas présent. Et bien c'est vrai !!!

Lundi 24 janvier 2010

Et voilà, comme je le redoutais, hier soir la conversation était axée presque exclusivement sur S. Je m'en prend plein la gueule... j'ai envie de la détruire, d'utiliser les mêmes armes qu'elle, d'autant que je connais quand même plusieurs failles chez elle. Vais je les utiliser ? Là est toute la question. Si je le fais, je continue ma dépendance vis-à-vis d'elle, mais sous une autre forme... donc elle continue à me pourrir la vie. D'un autre côté, si j'ai la possibilité de l'anéantir, je me pose "en sauveur" pour la prochaine victime. J'en ai marre ! J'ai mal dormi, j'ai froid, je tremble, j'ai envie de me venger...j'ai envie de l'aimer... et j'aimerais tellement que tout ça cesse. Même plus là, elle est présente, tout le temps. Je l'ai quittée, mais c'est presque pire. il y a toutefois cette petite lumière, là au fond, tout là bas, qui n'était pas là lorsque j'étais avec elle. Espoir ?

Un truc qui m'a fait rire: sur un forum, des victimes essayent de trouver des solutions afin de contrer des PN. Tout le monde y va de son commentaire, mais en même temps tout le monde tourne un rond. Lorsque je lis un post d'une ligne: "Il faut juste leur défoncer la gueule...". Incroyable ce que ça m'a fait du bien sur le moment.

Mercredi 26 janvier

A nouveau mal dormi. J'ai rêvé d'elle. C'est presque comme ça toutes les nuits. Par contre le matin ça va. C'est l'après midi, je ne sais pas pourquoi que le moral tombe dans mes chaussettes. Mais je reprend espoir d'aller mieux (déjà...) D'écrire ce blog me fait du bien et ça m'occupe. J'a constaté que également au boulot, dès que quelque chose ne va pas, je me sens immédiatement coupable....  Une petite panne et j'ai le ventre qui se tord. Si maintenant, même la technique s'en mêle.....

J'ai entendu sur le site de Delarue (voir dans les liens), une femme qui disait qu'elle a été lobotomisée.... c'est exactement ça. Je ne sais pas comment je vais retrouver des sentiments tellement mon coeur est asséché, mis à par la culpabilité et la peur.

Jeudi 27 janvier

Elle m'a téléphoné ! J'ai rendez vous demain après midi avec elle.... Aïe ! Mais j'ai vraiment envie de la voir et de lui expliquer, même si ça ne sert à rien...pour elle. Mais pour moi oui, il me semble qu'ainsi la boucle sera bouclée, et que je vais pouvoir faire un "lâcher prise". Tout sera dit, et après je vais pouvoir partir... spirituellement parlant, puisque physiquement c'est déjà fait.

Du coup je me sens déjà plus léger.

C'est quelque chose que je n'ai jamais pu faire lors de mon divorce et je traîne ça depuis 10 ans. Alors cette fois, je ne veux en aucun cas un "bis repetitae" et traîner encore une histoire pendant des années.

De plus je reprends du poil de la bête: j'ai abattu un boulot de castor aujourd'hui !

Samedi 29 janvier

Bon, ben je l'ai vue hier, on a parlé pendant 3 heures, je lui expliqué ce qu'elle était: grosse colère ! Je m'y attendais un peu tout de même... puis elle s'est calmée, et je suis arrivé à lui expliquer ce que je ressentais, avec quoi je n'étais pas d'accord... elle s'est excusée ! Puis à pleuré... De fait maintenant je ne sais plus si vraiment c'est une PN. Deux solutions: soit c'en est une et elle est très forte, soit elle a seulement des tendances. De plus elle a de très gros problèmes financiers, plus de job, l'assurance chômage qui ne veux pas payer, ses cartes de crédits bloquées, ne trouve pas de boulot, etc... etc... Avec trois enfants ça ne va pas être simple... pour elle. 

Elle m'a dit qu'elle allait partir à l'étranger, et qu'ici, ce n'était simplement plus possible car toutes les portes se ferment devant elle. Ce qui est tout à fait vrai. Du coup je n'ai pas dormi de la nuit et ce matin j'ai de nouveau la boule au ventre et une gueule de bois carabinée.

Bilan: la tête pleine de doutes et dans le c.....

Dimanche 30 janvier

Autant vous le dire tout de suite, je suis soulagé, ce matin. Je l'ai revue (encore...) hier après midi. Je devais l'appeler hier soir pour lui dire que j'étais rentré et elle devait venir éventuellement passer la nuit chez moi. Lorsque je suis effectivement rentré, j'étais déchiré par l'envie qu'elle vienne, de la serrer dans mes bras, et en même temps par un petit truc dans ma tête qui me sussurait que non. Je me suis imaginé le lendemain matin.... Et après ?

Du coup, je suis allé me coucher, fermé à clef la porte d'entrée, et je me suis endormi presque tout de suite. Ce matin je suis soulagé qu'elle ne soit pas là, car je suis seul, plus serein, presque en paix. je crois que le truc, c'est de se projeter dans l'avenir, et résister à ses pulsions immédiates. ça fait mal, voir très mal... sur le moment, mais après il y a comme un petit goût de victoire et d'espoir... et de culpabilité de l'avoir laissé tomber. 

Lundi 31 janvier

Nuit de merde !!! Elle m'a appelé au téléphone hier après-midi. Et ce matin je suis groggy, tant par le manque de sommeil que par mes sentiments. Je vais aller bosser et vous raconterait le reste ce soir.

Bon, la journée a été comme la nuit... boule au ventre perpétuelle, mal au coeur, mais physiquement. Je sens que je verse doucement dans la dépression. Ca me rappelle de mauvais souvenirs, comme lors de mon divorce. Beaucoup de gens m'aide, ça me fait du bien, mais en même temps ça m'agace. Tout tourne autour d'elle, et j'en ai bien conscience, c'est moi qui génère ces discussions. Et toujours ce doute... bien que je me raccroche à une phrase qu'elle m'a dite dimanche: "Si tu savais ce que je sais sur tes amis, tu partirais en courant". C'est juste moche, très moche. Par contre ça m'aide à lever ce doute: c'est exactement le genre de phrase d'un PN. Mot pour mot !

Mardi 1er février

Ca va mieux ce matin, j'ai bien dormi. C'est tout de même fatiguant ce yoyo continuel dans les sentiments. Je commence a poser les faits dans ma tête, plus que les sentiments. J'ai lu ce matin un article intéressant, sans jugement ni haine (voir dans au fil du net: Le Pervers Narcissique). Il pose juste ce qu'est un PN. En plus, je suis bien entouré... tant dans ma sphère privée que professionnelle. J'ai vraiment une super secrétaire !

Jeudi 10 février

Voilà quelques temps que je n'ai plus écrit. Il s'est passé tout de même pas mal de choses. D'abord, je l'ai revue..... et j'ai pu plus ou moins lui dire ce que je ressentais. Aujourd'hui, je ne sais plus vraiment si c'est une PN ou pas. La seule chose qui est sûre, c'est que c'est un beau gâchis. J'ai des hauts et de bas, car j'ai appris par sa bouche qu'un soir elle est allée chez un de mes meilleures amis...prendre un jacusi ! Evidemment mon "amis" s'est bien gardé de me le dire. Il a aussi téléphoné à C pour l'inviter égallement. Mais il ne savait pas que j'étais à côté d'elle et que j'ai entendu la conversation.... Et il ne m'en a rien dit non plus. 

J'ai vraiment l'impression d'être un grand naïf. et pourtant je savais que cet ami est un "chien" quand il s'agit de femme, mais je n'aurais jamais pensé qu'il me le fasse à moi, au nom de son "amitié". Et pourtant....

Résultat, je suis déjà en ruine avec S, il ne manquait plus que ça. Mais à qui peut on faire confiance ?

Ou alors, S est vraiment une PN et elle me mens pour diviser. De toute façon, je le saurais assez vite. Mais quand j'en aurai la preuve il va y avoir des dégâts colatéraux !!!

Lundi 14 février

14 février... fête des amoureux ! Je déteste cette fête et depuis toujours. J'en ai appris un peu plus sur la fameuse soirée jaccusi, et tout semble se confirmer. Hiers et ce matin je sens la dépression arriver à grand pas: je n'arrête pas de pleurer, j'ai mal au coeur physiquement et je bois trop. Le soir j'ingurgite une grande quantité d'alcool juste pour pouvoir dormir et que mon blues me laisse un moment de répit. Le matin c'est reparti....

Cette semaine je dois aller voir mon médecin, et je vais lui parler de ce qu'il m'arrive. Je vois arriver les anti-dépresseurs à grand pas. J'ai peur qu'il me donne un arrêt maladie et en même temps il faudrait que je me repose. Mais ce ne serait il pas pire toutes ces journées vides, à ne plus travailler, à ne plus s'occuper l'esprit ?

Dimanche 20 février

Voilà, comme je le pensais, lundi soir ce fut le crash... Burn out, dépression, arrêt de travail, anti dépresseur. 

Une semaine donc, que j'ai arrêté de travailler, que j'ai pu réfléchir, penser, un peu lire, et parler avec quelques amis très proche. Je commence à comprendre ou sont mes failles, quelles sont mes casseroles et mes cadavres dans les placards. En fait, et j'en suis de plus en plus persuadé, S n'a été somme toute que le catalyseur. Elle a fait remonter tout un tas de "petits" problèmes que l'on s'evertue à se cacher à soi même, et un jour, lorsque la corde est trop tendue, elle casse.

Je vous conseille vivement de lire la rubrique "Epilogue"....